Le sens du beau est dans l’ADN de la Marque. Chez H-D, l’esthétique est primordiale : on crée des machines de plaisir, et c’est avant tout le plaisir des sens ( de l’ouïe et de la vue ) qui fait que tant de bikers ne jurent que par Harley.
De très loin, ils identifient le bruit si caractéristique qui leur fait dire en connaisseurs : « C’est une Harley, et c’est tel moteur ! » Et après, ils la voient ! Et là, c’est un vrai bonheur : ce design fluide tout en rondeurs qui fait ressortir les chromes et colle à la route fait que c’est plus qu’une bécane : une œuvre d’art.
H-D, pionnière de la customisation
Très tôt, la firme H-D s’est démarquée des autres constructeurs de motos en créant de véritables sculptures mécaniques. Grâce à des designers hors pair, elle a toujours su renouveler l’esthétique de ses belles machines pour créer un style qui devint vite un art de vivre.
L’avènement de la customisation des machines coïncide avec l’apogée des années psychédéliques qui exaltent la liberté, l’évasion ( souvent dans les paradis artificiels ) : la H-D devient un objet Arty, le support de délires esthétiques, des plus raffinés aux plus baroques. Des iconographies à la Andy Warhol immortalisent la Machine en la parant de couleurs pop.
« Ce n’est pas une moto, c’est un chopper » !
Très vite l’envie de la personnaliser, de créer une bécane à son image, a animé les bikers avides d’échappées belles.
Après avoir délesté leurs machines de leurs encombrants carénages pour en faire des bolides surbaissés forts et rapides comme des bisons, les bobbers, ils sont passés à la customisation dès les années 60 pour créer le Chopper. C’est ainsi que l’art de vivre H-D les a menés à l’art tout court.
« Ce n’est pas une moto, c’est un chopper ! », déclare l’un des personnages du film Pulp Fiction. Il exprime là le sentiment de ces fans à vie du Bar and Shield qui créent des HOG ( Harley Owners Groups ) de par le monde : la H-D est plus qu’une moto. C’est une esthétique, ici poussée à son extrême. Avec le phénomène Chopper, dont elle constitue la base, elle a acquis une dimension d’œuvre d’art pur.
La Harley, self-made machine pour self made men
La marque mythique, soucieuse de coller au plus près aux goûts du public, a toujours choisi les meilleurs designers pour concevoir ses modèles. Ses séries en perpétuel renouvellement témoignent de la prédominance de la dimension esthétique chez ce constructeur.
Mais les meilleurs artistes, les plus originaux, s’avèrent être les propriétaires de Harley eux même ! Vouant pour la plupart un véritable culte à leur moto, ils projettent sur elle leurs désirs d’originalité, de liberté, d’indépendance, de rébellion. Voyant le phénomène se développer, certains, à la fois mécaniciens et artistes, ouvrent leurs propres firmes et se lancent dans la production en séries de leurs réalisations.
Arlen Ness est le plus brillant et reconnu de ces Custom masters, véritables créateurs d’œuvres d’art. C’est le gourou des amateurs de transformation des H-D. La bécane qui passe entre les mains de ce spécialiste international du moto-design devient un joyau de la route. Les Low Rider sont la base de transformation préférée de ce créateur en perpétuel renouvellement qui truste les trophées, allant même jusqu’à inventer une moto au look de Bugatti !
La Harley, Reine des concours de beauté
Les riches particuliers peuvent ainsi demander à des designers de génie de réaliser leurs plus délirants fantasmes mécaniques, souvent à partir de sportsters, ou de cadres Softail.
Des compagnies spécialisées comme Custom Chrome, Drag Specialties ou Nempco diffusent des pièces pour customiser les mythiques modèles et apposer leurs logos sur leurs réservoirs. Elles prospèrent si bien que H-D, réalisant les bénéfices qu’elle peut en tirer, reprend la main dans les années 90 en développant son propre secteur custom.
Les shows de choppers se multiplient, les machines y sont exposées comme de véritables d’œuvres d’art, qu’elles appartiennent à la catégorie Old Style, Low Rider, ou autre. Les Harley-animaux de J.P. Poland, dragons ou tigres, bêtes de concours au sens propre, font fureur dans les exhibitions. Et le public vote pour élire la plus belle dans sa catégorie.
Bête de shows, elle n’est jamais aussi belle que sur la route
De nos jours, magnifiée en fabuleuse monture mécanique pour les Super Héros Marvel, devenue un objet iconique peint par les plus grands plasticiens, elle s’expose dans des manifestations, des événements artistiques, avec ses fourches télescopiques, ses peintures échevelées, ses décorations Rococo.
Et même les Rats, vieilles Harley kaki boucanées, surchargées de décos trash et de surplus de l’armée, qui font mine de dater de la guerre, sont en réalité de véritables créations artistiques. Il y en a pour tous les goûts, tous les styles. La H-D sait toujours attirer l’œil.
Mais d’autres marques se sont mises aussi à la customisation, et ces arabesques de tôles, ces outrances de chromes, ces fourches allongées à l’extrême éloignent parfois de l’esprit Harley.
Les bikers ne s’y trompent pas : c’est sur la route du désert, avec sa ligne fluide et surbaissée, que cette moto, quel que soit son habillage, est encore la plus belle. Qu’elle soit chevauchée par des rouleurs de mécaniques ou de vrais purs et durs du cambouis, peu importe désormais : seul l’amour de la belle machines rapide compte.
Un mur de réservoirs peints dans un musée !
Avec son fameux réservoir dont la forme en goutte d’eau constitue un support idéal pour la customisation, la H-D offre ce qui est son cœur aux artistes modernes inspirés par les belles mécaniques. En effet, le fameux tear drop tank, petit réservoir tout en rondeurs, sans aspérités, offre une surface idéale aux as de l’aérographe, aux plasticiens spécialistes de la customisation. Du coup, le gratin de ces talents rivalise d’imagination pour valoriser l’organe vital de la H-D, à tel point que cette forme d’art, reconnue par la Marque elle-même, a donné naissance au Tank Wall, le célèbres mur de réservoirs peints qui est le clou du H-D Museum de Milwaukee.
L’entrée de la H-D au musée, pas seulement celui de la Marque mais aussi dans des musées d’art moderne, est la consécration ultime pour ce chef d’œuvre mécanique. Salvador Dali lui-même s’est emparé du mythe.
Sur une photo-tableau, il pose sur un chopper qui n’a pas un moteur ni les phares Harley – personne n’est parfait ! – mais tous ses autres attributs. Le Maître glorifiait ainsi l’individualisme et le mariage de l’art et de la mécanique. Et les designers le lui rendent bien : ses plus célèbres toiles, et même son effigie, se retrouvent reproduites sur de très nombreux réservoirs en forme de cœur. Et sur la toile d’un artiste inspiré, les roues coulent… comme ses montres molles !
Art of Custom, un concours lancé par la Marque sur la toile
C’est une première dans l’univers de la création picturale : la firme, conscience de la richesse de son fabuleux patrimoine et de son rôle moteur dans la création moderne, a lancé en 2012 un concours de dessins sur le web : Art of Custom. Dans la pure tradition d’inventivité des designers H-D, elle a proposé aux fans du Bar and Shield de présenter leurs propres peintures sur le réservoir de leur choix, sélectionné directement sur un site dédié.
Toujours son souci de l’innovation, jusque dans le domaine du Beau… Pour la promotion de ce concours, elle a montré des réalisations d’artistes célèbres tels Chamizo ou Terry Bradley. Les trois plus belles œuvres, sélectionnées par les internautes, ont été réalisées sur vrais réservoirs et insérées, honneur suprême, dans le Tank Wall.
Le revival d’un genre artistique : la pin-up Harley
On ne peut pas évoquer l’univers pictural H-D sans parler de ce véritable courant d’art populaire qui connut son apogée dans les années 50, avec le Bikini : la Pin-up Harley. Cette alliance des courbes féminines et de celles de la mythique moto a donné naissance à un genre pictural en soi, grâce à une très riche iconographie qui revient à la mode aujourd’hui sous forme de posters ou de plaques vintage, comme celle exposée dans la boutique H-D ( plaque retro babe ).
Ce revival de la Harley pin-up est révélateur d’une nostalgie de l’Age d’Or de la Marque. Un artiste tel que Dino Petrocelli s’inspire des anciennes affiches de pin-up pour réaliser ses splendides photos de belles femmes sur Harley.
L’œuvre du futur est déjà là !
Mais la Marque a beau cultiver le vintage, elle refuse de se reposer sur son prestigieux passé, et crée en permanence de nouvelles œuvres d’art à deux roues.
A preuve, le modèle V-Rod sorti en 2001. Avec cette véritable sculpture futuriste, H-D a fait très fort ! Ce power cruiser à la ligne très basse, très aérodynamique, moto d’avant-garde, a été conçu dans l’esprit Hot Rod et dragster des fifties. Car faire fusionner le passé avec le futur, c’est tout un art, dans lequel la Marque est passée maître.